Plan de cet article
Cet article contient des spoilers de la partie 4 puisque plusieurs événements scénaristiques majeurs vont être abordés.
La partie 4 de la Casa de Papel est sortie début avril. Nous avions laissé nos braqueurs préférés dans la banque d’Espagne, lieu de leur nouveau braquage dans le but de sauver Rio. Nairobi s’était pris une balle près du cœur en fin de partie 3. Après avoir visionné cette 4e partie, il est légitime de se demander si elle n’est pas allée trop loin avec des événements parfois absurdes.
Une opération chirurgicale complexe pour rien
Comme à son habitude, cette partie met en avant plusieurs flashbacks afin de comprendre les relations entre Berlin, Palerme et le Professeur. Nous découvrons également le mariage de Berlin et plusieurs détails sur la mise en place du braquage de la banque d’Espagne.
Dans le présent, Lisbonne a été arrêté et est poussé à bout par Sierra. Dans la banque, Tokyo opère Nairobi à l’aide d’un chirurgien en visioconférence et la sauve d’une mort certaine… puisque Nairobi est tuée par le chef de la sécurité, Gandia, d’une balle de la tête. Une incohérence sachant que Gandia annonce qu’il n’est pas un tueur dans l’un des précédents épisodes. J’ai du mal à saisir pourquoi le showrunner, Alex Pina, a décidé de mettre en scène une opération chirurgicale surréaliste dans ce contexte, pour finalement tuer son personnage d’une balle dans la tête.
Gandia, le nouveau Neo
La chose plus absurde de la saison est finalement le combat mené contre Gandia. Il est vrai que cela met une certaine tension dans cette partie, mais c’est juste irréaliste. La scène de fusillade devant le bureau du gouverneur est juste abusée. Nous sommes dans une fiction, et la Casa de Papel a toujours fait des choses que l’on ne verrait pas dans la réalité (comme un second braquage me direz-vous), mais ce n’était pas grave. Dans cette partie, nous retrouvons un Gandia surpuissant, capable de faire comme Neo dans Matrix et d’éviter les balles. La fusillade devant le bureau du gouverneur où Gandia se retrouve pris en sandwich par plusieurs des braqueurs est absurde. Aucun des braqueurs n’arrive à toucher Gandia mortellement.
L’agent est tellement fort qu’il échappe encore aux balles après avoir tué Nairobi, alors que tous les braqueurs sont devant lui et tirent. Le truc vraiment incroyable, c’est que Gandia se libère initialement de ses menottes sur les conseils de Parlerme qui lui indique comment se déboîter le pouce. Pour un agent aussi fort, c’est quand même incohérent qu’il ne sache pas faire cela.
Une fin de partie prévisible
Dans le dernier épisode de cette partie, le Professeur arrive à faire libérer Lisbonne après avoir provoqué son transfert. Il utilise ensuite Gandia qui a été finalement neutralisé par Tokyo pour faire entrer Lisbonne dans la prison. En bon magicien, le Professeur arrive à envoyer un hélicoptère censé sauver Gandia au-dessus de la banque. Lisbonne en profite pour rejoindre ses compagnons. Mais alors, pourquoi ne pas avoir fait un autre subterfuge pour faire échapper tous les braqueurs déguisés en otages ? Le but premier de ce braquage est de sauver Rio, pourquoi s’obstiner à rester dans la banque d’Espagne ?
Il diffuse également une vidéo de Rio indiquant qu’il a été torturé par le gouvernement espagnol. Cela mettra notamment Sierra hors du coup. Enfin, Sierra qui doit être arrêtée pour avoir accusé le gouvernement espagnol lors d’une conférence de presse où elle devait se sacrifier en tant que bouc émissaire, arrive à localiser le professeur et à le mettre en joue. Pour une femme enceinte de 8 mois, c’est du costaud.
Le retour de la Casa de Papel était pour moi une mauvaise idée avec la partie 3, même si le programme reste divertissant avec cette partie 4, les choix scénaristiques et les situations absurdes s’enchaînent. La série aurait dû en rester aux deux premières parties qui restaient bien faites. Heureusement, les personnages sont charismatiques et attachants, une force pour la série qui continuera à avoir du succès en partie 5.
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