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Le prix de plusieurs médicaments vendus sans ordonnance a de quoi donner des maux de tête. Selon une étude de Familles Rurales, le prix du Nurofen, du Streptils a grimpé de plus de 24,65% et celui du Biafineact contre les brûlures de plus de 13,30%, le Maalox de 11,68%. L’autorisation donnée en 2008 aux pharmacies de vendre des produits en libre accès avait pour but de stimuler la concurrence et de faire baisser les prix.
10 ans après, il n’en est rien
L’association de consommateurs dénonce des écarts de prix allant du simple au triple. Une augmentation de plus de 9% depuis 2010, c’est ce que constate aujourd’hui Familles Rurales. Plus de 75% des boîtes de médicaments seraient dépourvues d’étiquettes. Ces remèdes sont en général disposés sur des présentoirs situés derrière le comptoir des pharmaciens. Il est alors difficile pour les consommateurs de distinguer clairement les prix. Seulement 39% des pharmaciens donneraient systématiquement un ticket de caisse. Le consommateur doit aujourd’hui absolument faire jouer la concurrence s’in veut soigner ses maux de tête et d’estomac à moindre coût. Le libre accès n’a pas fait baisser les prix des médicaments vendus sans ordonnance, le contraire s’est produit.
Des écarts de prix également sur internet
L’association a aussi décelé des écarts de prix sur des médicaments achetés en ligne. Un tube d’Activir destiné pour soigner les boutons de fièvre passerait de 2,49 à 6,66 euros sur internet. En ce qui concerne le Nurofen, le prix de plus bas se situe aux alentours des 1,89 euro et le plus haut 5,50 euros en officine. Si les tarifs sur le web semblent plus avantageux parfois, ce n’est pas toujours le cas, car il faut ajouter les frais de port qui sont en moyenne de 6 euros. Face à cette croissance des prix sur des médicaments vendus sans ordonnance, l’association demande aux consommateurs de faire jouer la concurrence et elle invite également la DGCCRF à mettre en place une enquête pour prendre des sanctions à l’encontre des pharmaciens qui ne respectent pas le droit de la consommation.
Jusqu’à deux fois plus cher
Lorsque les médicaments ne sont plus remboursés par la sécurité sociale, les prix comme par magie augmentent. Face à l’apparition des génériques largement privilégiés par les professionnels de santé, les laboratoires pharmaceutiques ont trouvé la solution, l’augmentation des médicaments plus remboursés. Deux classes de remèdes profitent tout particulièrement de cette hausse, les antidouleurs et les traitements des troubles de l’érection, une augmentation de plus de 39% en moyenne selon une étude du ministère de la santé. Se soigner va devenir très bientôt un luxe. De nombreuses personnes dans la précarité font déjà l’impasse sur les soins. Il est également important de rappeler que malgré les campagnes publicitaires de plus en plus présentes sur les écrans, la prise de médicaments comporte des risques.
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