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Le département du Haut-Rhin étant l’un des principaux foyers épidémiques français, il a bénéficié d’une aide militaire. Alors installé sur le parking de l’hôpital de Mulhouse (GHRMSA), l’EMR, l’élément militaire de réanimation, a prêté main-forte à l’établissement hospitalier pour dispenser les soins nécessaires aux malades atteints du Coronavirus. Dès sa mise en place le 24 Mars 2020, cet hôpital de campagne a permis de bénéficier de 30 lits supplémentaires et a accueilli le premier patient le jour même.
Vers un démontage progressif
La situation s’étant améliorée dans ce foyer, le premier module comprenant 10 lits va être démonté pour n’en laisser plus que 20. Actuellement, il reste 13 lits occupés, le moment est donc venu d’adapter la capacité de l’EMR aux nouveaux besoins, qui sont moins criants. De cette façon, l’hôpital prépare progressivement sa sortie de crise. Une baisse significative des appels vers le Samu a également été constatée depuis la mi-avril. Le nombre de communications est enfin redevenu normal après un mois et demi et est retombé à environ 500 appels par jour.
Le Groupe Hospitalier Régional de Mulhouse Sud-Alsace a dû, malgré l’aide précieuse des militaires, transférer 163 patients au total vers d’autres hôpitaux. L’hôpital en lui-même a accueilli plus de 1 800 patients atteints du coronavirus et a déploré 465 décès parmi ceux-ci. Le personnel soignant est épuisé et les arrêts maladie s’enchaînent. L’amélioration constatée est alors bienvenue. L’EMR, quant à lui, a accueilli et pris en charge 43 patients, qui ont profité de soins de qualité grâce à cette aide militaire.
Un redéploiement prévu
Il est prévu que le matériel désormais non requis soit désinfecté et biodécontaminé afin de pouvoir être utilisé ailleurs. Sa destination n’est pas encore déterminée avec exactitude, mais il semblerait que ce soit en métropole ou en outre-mer que se trouvent les nouveaux besoins. Ce matériel est d’ordinaire utilisé pour fournir des soins lors de déploiement dans des pays en guerre ou frappés par une catastrophe, mais c’est la première fois qu’il est utilisé sur le territoire pour soigner des civils malades du Covid-19.
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