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Les ambitions spatiales des Américains les ont amenés à poser le pied les premiers sur la Lune en 1969 avec la mission Apollo. Quoi de plus symbolique que de réitérer un exploit comparable cinquante ans après, pour construire une station lunaire autour de notre satellite ? Établir ce camp de base spatial en 2024, c’est le projet ambitieux de l’administration Trump pour la NASA. Pourtant, force est de constater que cela relève de l’impossible, du moins en matière de timing.
Une station lunaire comme camp de base pour l’exploration spatiale
La base « Lunar Gateway », qui sera située sur une orbite lunaire, doit servir d’avant-poste :
- À l’établissement de l’Homme sur la Lune. Une fois la passerelle lunaire installée, elle servirait ainsi de soutien à l’établissement d’autres stations basées sur le sol lunaire. Leurs objectifs : l’étude et le développement de technologies spatiales.
- Pour l’exploration lointaine du système solaire. L’emplacement de la station lunaire sera idéal. Il permettra à la fois une proximité avec la Terre pour des alunissages opportuns et un lanceur idéal vers des astéroïdes ou des planètes comme Mars.
Elle sera composée de différents modules pour un volume habitable de 125 m3, soit presque le tiers de la Station Spatiale Internationale (ISS). Elle accueillera 4 astronautes de façon ponctuelle.
Un an de retard pour démarrer la construction de la base lunaire « Lunar Gateway »
Doug Loverro, responsable des missions habitées de la NASA, pense aujourd’hui à retarder d’un an la construction de cet avant-poste lunaire. En cause : la conception de la station lunaire, mais aussi les coûts exorbitants qui doivent être revus à la baisse.
Initialement, le programme spatial de la NASA avait prévu la construction de la station lunaire en 2028. L’année 2024 avait ensuite été envisagée par les responsables de la Maison Blanche pour la faire coïncider avec la dernière année de mandat du Président Trump. Une manière d’affirmer sa puissance pour renforcer ses chances de réélection ? Rien n’est moins sûr.
Des échéances repoussées pour des vols habités plus sûrs
La présence durable des hommes sur la Lune est désormais prévue d’ici 2028 selon le chef de la NASA, James Bridenstine. Ce qui repousse à 2030 la présence des hommes sur la planète Mars, à 55,7 millions de km de la Terre.
Le retard envisagé permettra sans aucun doute une consultation plus pertinente des partenaires potentiels pour une moindre prise de risques.
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