Plan de cet article
La série se voulait fresque historique de la société de la fin du XIXe siècle. Tout ce qu’elle a réussi à faire, c’est créer une ambiance qui plait aux spectateurs d’aujourd’hui, avec des enfants qui tutoient leurs parents et des maitres qui tutoient leurs valets, ou encore des femmes en perpétuelle lutte contre les hommes.
Des incohérences historiques
Les décors ne sont pas travaillés comme le montrent certaines scènes tournées dans des cours goudronnées, un revêtement qui n’était pas du tout d’actualité en 1897. Si la série fait un effort sur les costumes, elle commet encore et toujours des erreurs historiques : la jeune et belle héroïne de bonne famille qui sort sans chaperon par exemple. On relève encore quelques anachronismes avec du vocabulaire qui n’était pas employé à l’époque. La forme du bazar, en U, n’est pas fidèle à celle de l’original, qui était en long.
Une vision manichéenne de la société
Les personnages du Bazar de la Charité sont soit des bourgeois arrogants et remplis de défauts, soit des hommes du peuple qui possèdent toutes les qualités du monde, il n’y a aucun entre-deux. Quant aux femmes, les trois héroïnes, elles revendiquent un féminisme à peine masqué. Ce sont elles qui prennent les décisions et elles veulent toutes les trois s’émanciper du joug conjugal / paternel / patronal. Une, ça passe, les trois, c’est peu crédible pour l’époque.
Une intrigue trop prévisible
Dès le milieu du premier épisode, on comprend aisément qui va tomber amoureux de qui et qui va mourir. La caricature du jeune homme pauvre qui vit une folle histoire d’amour avec la belle jeune fille de la haute société est évidemment présente. Le jeu d’acteurs est vraiment pauvre, même si Gilbert Melki sort un peu du lot.
Le Bazar de la charité avait été annoncé comme la série historique de l’année, profitant certainement de la renommée de Netflix. Ce qui est sûr, c’est que nous avons été déçus. Huit épisodes, c’est long.
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