À partir de janvier 2020, les tests rapides en pharmacie afin de déterminer si l’on est atteint d’une angine virale ou bactérienne seront remboursés par la sécurité sociale. La plupart des angines sont dues à des virus, pourtant ces maladies ont été longtemps systématiquement traitées par des antibiotiques efficaces seulement contre les bactéries. Aujourd’hui, un simple test peut distinguer les angines bactériennes des virales et donc réduire les prescriptions inadaptées.

Les antibiotiques, aucun effet contre les virus

Les antibiotiques ne raccourcissent pas l’évolution de l’angine virale et ne soulagent pas les symptômes. Leur prescription est très souvent sans aucun intérêt. Actuellement, un simple test peut détecter une angine à streptocoque responsable de graves complications notamment le rhumatisme articulaire. En quelques minutes, le test permet de savoir se l’angine est liée à cette bactérie. Le prélèvement se fait via les amygdales avec une sorte de coton-tige. Il sera ensuite plongé dans une solution réactive qui va changer de couleur. Si le résultat est négatif, l’angine est virale et donc pas d’antibiotiques, s’il est positif, l’angine est streptocoque et le traitement d’antibiotiques est alors incontournable pour une durée d’environ 6 jours à 8 jours.

Bientôt un remboursement en France

Cet examen rapide permet de diagnostiquer précisément de quel type d’angine vous souffrez. La loi autorise de plus en plus les pharmaciens à réaliser toute une série d’actes nouveaux, vaccins, tests. Matignon, cette après-midi devait annoncer le remboursement des tests pour les angines au premier janvier 2020.

Votre gorge est douloureuse, vous avez du mal à déglutir, tout porte à croire que vous souffrez d’une angine, reste à savoir laquelle. Le test demande environ 15 minutes, coûte une dizaine d’euros et actuellement il n’est pas pris en charge par l’assurance maladie.

• Un trait, du paracétamol.
• Deux traits, l’angine est bactérienne et vous devez aller consulter votre médecin traitant.
• Ce test est rapide et il permet d’orienter le patient et de lutter contre l’antibiorésistance.
• Les médecins ne sont pas très convaincus et les patients y sont généralement favorables.