La consultation va passer à 30 euros. Si vous avez l’habitude de sortir de chez votre médecin avec une longue liste de médicaments sur votre ordonnance, cela pourrait changer. La Sécurité sociale impose aux médecins de réduire les prescriptions. Chaque médecin génère par an plus de 700 000 euros de dépenses de remèdes, arrêts maladie, examens. La Sécurité sociale est prête à revaloriser le montant des consultations, mais une contrepartie est demandée.

Des gestes pour les médecins, bonnes ou mauvaises nouvelles pour les patients ?

La consultation à 26,50 euros va passer à 30 euros. L’assurance maladie propose de créer une consultation longue à 60 euros pour la prise en charge des personnes âgées de plus de 80 ans, les handicapés. Les médecins depuis de longs mois sont engagés dans un bras de fer avec la Sécurité sociale. Ils veulent une revalorisation de leur rémunération, de meilleures conditions de travail. Des avancées vont avoir lieu en faveur des médecins, mais tout cela aura-t-il un impact positif pour les patients ? En France, on manque cruellement de médecins. Les déserts médicaux s’intensifient un peu partout sur le territoire. Trouver un médecin est devenu un vrai parcours du combattant.

Moins de médicaments sur l’ordonnance

En contrepartie des avancées promises, la Sécurité sociale demande aux médecins de réduire la prescription d’antibiotiques, de prescrire plus de biosimilaires moins chers que les biomédicaments. À partir du 31 mars, les médicaments seront moins remboursés à hauteur de 50 centimes supplémentaires. Les femmes enceintes, les personnes à revenus modestes ne sont pas concernées par ces hausses. Faire payer davantage les patients, c’est les culpabiliser d’être souffrants. Est-ce ainsi que l’on renfloue les caisses de l’assurance maladie, il semblerait que oui. Les associations dénoncent fortement ces augmentations. On trouve de moins en moins de médecins, il va falloir se restreindre en matière de prescription et on va payer plus cher. Selon les estimations, cette mesure permettrait d’économiser plus de 800 millions d’euros.