La 73e édition du Festival de Cannes, qui se déroulera du 12 au 23 mai 2020, marque un grand tournant puisque le jury, chargé de remettre la Palme d’or, sera présidé par le célèbre réalisateur américain, Spike Lee. Il s’agit du premier homme noir à prendre ce rôle dans ce Festival.

Un défenseur de la cause afro-américaine

Né le 20 mars 1957 à Atlanta, Spike Lee a passé sa jeunesse dans la périphérie de Brooklyn, aux USA. Il a eu la chance de grandir dans un milieu artistique et intellectuel assez prestigieux. Identitaire noir revendiqué et grand fan de Michael Jackson, ses productions se focalisent souvent sur la communauté afro-américaine et les problèmes des minorités. Il se fait remarquer dès le début de sa carrière, dans les années 1980, avec ses œuvres parfois polémiques comme les films « Nola Darling n’en fait qu’à sa tête » (1986), ou « Malcolm X » (1992). Sa filmographie est très fournie avec plus de 60 réalisations. Spike Lee a collaboré avec plus de 60 artistes, mondialement connus comme Denzel Washington ou Wesley Snipes. Il a aussi, à son actif, plus de 9 grandes distinctions.

Une carrière intimement liée à Cannes

Spike Lee le souligne lui-même dans une récente déclaration. Il assure que Cannes a certainement façonné sa trajectoire et sa notoriété dans le cinéma mondial, avec ses sept « Spike joints » :

• En 1986 : « Nola Darling n’en fait qu’à sa tête » remporte le prix de la jeunesse, à la Quinzaine des Réalisateurs.
• En 1989 : « Do the Right Thing » était en Sélection officielle et en compétition.
• En 1991 : « Jungle Fever » était aussi en compétition.
• En 1996 : « Girl 6 » était hors Compétition.
• En 1999 : « Summer of Sam » était à la Quinzaine des Réalisateurs.
• En 2002 : « Ten Minutes Older » était au Certain Regard.
• En 2018 : « BlacKkKlansman » était en Compétition où il a remporté le Grand Prix.

Somme toute une carrière marquée par de nombreuses réussites qui justifient le choix de ce juge au Festival de Cannes 2020.