Le 28 février 2020 s’est déroulé la 45^e cérémonie des Césars à Paris salle Pleyel. C’est Florence Floresti qui a eu la lourde tâche de la présenter dans une atmosphère difficile à cause des nominations du dernier film de Roman Polanski.

L’actrice Adèle Haenel quitte la soirée précipitamment

Le dernier film de Roman Polanski nommé « J’accuse » a été récompensé de plusieurs Oscars. Le réalisateur a notamment reçu le César du meilleur réalisateur, ce qui a provoqué une véritable tempête. L’actrice Adèle Haenel, qui a été victime d’agression sexuelle, a quitté la cérémonie en lâchant ces quelques mots ironiques : « Bravo la pédophilie ». Pour rappel, Roman Polanski a été condamné en mars 1977 à Los Angeles pour abus sexuel sur mineur. Il a fui les États-Unis après avoir purgé une courte peine de prison. Interpol le considère encore aujourd’hui comme un fugitif. La France, la Suisse et la Pologne ont déjà refusé son extradition. Il est encore visé par 12 accusations de viol.

Le Ministre de la Culture donne son avis

C’est difficile de comprendre comment une personne qui doit être jugée pour des actes aussi malsains puisse concourir aux Césars. Le ministre de la Culture, Franck Riester, indique que récompenser Roman Polanski est un mauvais signal envoyé à la population, aux femmes et à toutes celles qui se battent contre les agressions sexuelles et sexistes. Les Césars ne récompensent pas que les œuvres, mais aussi l’homme. L’académie des Césars doit être réformée afin que ce genre de situation ne se reproduise plus. L’autre grand gagnant de la soirée est bien évidemment le film « Les misérables » de Ladj Ly qui a reçu celui du meilleur film, du meilleur espoir masculin, du public et du meilleur montage. Les Césars de la meilleure actrice ont été décernés à Anaïs Demoustier pour son rôle dans « Alice et le Maire » et celui du meilleur acteur à Roschdy Zem pour son rôle dans « Roubais, une lumière ».

Cette soirée des Césars restera marquée par les récompenses décernées à Polanski et par les sorties remarquées des stars indignées.